Jour 21 -"Je bricole mais on peut parler !" -27.08.2020

La journée débute par un détour chez Brico Dépôt. Exécrée par le manque de matériaux et d'outils, Charlène décide de mettre le cap vers Leroy Merlin afin d'aller chercher les éléments manquants pour le piano de Luzio.

Charlène dans le manège en travail sur le piano de Luzio

Depuis ce matin, elle s'attelle à la nouvelle version. De temps à autre, elle décroche le téléphone.

- Oh mon petit chaton je bricole mais on peut parler !

Charlène va et vient entre le piano, l'établi, la régie et la roulotte, le téléphone à l'oreille et parfois une cigarette aux lèvres.

- Florence, tu ne sais pas où j'ai mis ça s'adressant à moi en me mimant un geste.

Luzio se roulant dans le pré, vue sur l'hippodrome d'Amiens

J'apprends à traduire sa gestuelle, j'appréhende la manière dont elle dialogue avec l'espace. Avec Charlène, ce dialogue est vaste. Il y a des affaires semées un peu partout dans Cascabel et j'ai l'impression, un peu comme une enfant, de devoir partir à la chasse aux trésors chaque fois qu'elle me demande si "par hasard, j'ai éventuellement vu" un quelque chose, quelque part. Cela me fait sourire.

- Non, non tu ne me déranges pas, c'est juste que je fais le piano de Luzio. Tu sais que maintenant il y a un compositeur qui m'aide pour les sons du piano, je ne suis plus toute seule !

Quelques minutes plus tard Charlène pose son téléphone, enclenche le son sur l'ordinateur. Le même depuis qu'elle a commencé à travailler.

Listan mange sa ration du soir avec Luzio en arrière plan

Le soir venu, nous mangeons en compagnie de Lorène. J'ai la sensation que la préparation au concours de l'école doctorale m'extrait du quotidien que j'avais tissé auprès des chevaux et de Charlène.

Le ciel d'Amiens